Graphê, association pour la promotion de l'art typographique. |
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Appel de la Convention typographique ENGLISH ABSTRACT FOLLOWS Tout faire pour préserver le patrimoine de l'Imprimerie nationale (de la France) ! Sans bruit ni tapage, la relégation dans une remise, ou un garde-meuble, de l'un des fleurons du patrimoine artistique et culturel mondial le plongera dans le plus profond des oublis. Imaginez une tour Eiffel dont chaque nervure, et tout boulon, soient minutieusement, délicatement ciselés, mais que chaque élément, rigoureusement classé, soit rangé à l'abri de tout regard. De ce trésor, seules d'anodines, multiples et étales copies, ou des pastiches « à la manière de… », pourraient être présentées… à condition de retrouver les originaux. L'actuelle Bibliotheca Alexandrina n'a que très peu de commun avec l'originelle bibliothèque Alexandrine, mais elle peut s'enorgueillir de détenir quelques empreintes de ce que la France s'apprête à galvauder : des productions de l'Imprimerie nationale. Lorsque tout le patrimoine de l'Imprimerie nationale aura été dispersé, vendu, enfoui, égaré, la France tentera peut-être de recréer un pale reflet de ce qu'elle détenait, ou plutôt ce qu'une entreprise, dans l'indifférence quasi générale, recelait. La tour Eiffel : 18 000 pièces métalliques, plus ou moins semblables ou dissemblables, mais 2,5 millions de rivets, pratiquement identiques, toutes pièces acquises au poids ou l'unité. Le Cabinet des poinçons : 700 000 pièces seulement, toutes uniques ! Des fers et des bois, des pleins et des déliés, pièces porteuses d'écritures du monde entier, de l'art musical, des sciences… Toutes fruit d'un savant artisanat, d'un savoir-faire, d'une intelligence de l'intellect, du cœur à l'ouvrage, du travail en conscience, et de la main ! La tour Eiffel se connaît des répliques, à Las Vegas, notamment, le Cabinet des poinçons est unique. La tour Eiffel est reproductible, et il s'en vend des miniatures en plastique. Tandis que le fonds historique relié de 30 000 ouvrages ne se prête guère à la diffusion en série de fac-similés. Ôtez sa tour au paysage parisien, elle laissera un vide tonitruant, une assourdissante absence ! Enfouissez plus profond le Cabinet des poinçons, ne serait-ce qu'aux Catacombes, il sera puisqu'elles le sont plus visible, visité et vivant, fréquenté qu'actuellement ! Pour des raisons qui avaient lieu d'être, de préservation de secrets industriels, militaires, de proximité des laboratoires où s'élaboraient les méthodes d'inviolabilité de documents et de lutte contre les contrefaçons monétaires, le Cabinet, sa bibliothèque, n'étaient pas plus facilement accessibles aux sujets qu'aux citoyens que, parfois, à leurs princes et représentants. Ces raisons n'ont plus lieu d'être et l'Imprimerie nationale s'apprête à laisser orphelin ce prestigieux ensemble. Ce qui offre l'opportunité de s'en saisir et de le placer sous l'égide de celles et ceux qui sauront le mettre en valeur. Nos dirigeants et entrepreneurs vont, pensons-nous, tout faire pour préserver le patrimoine de l'Imprimerie nationale. Parce que c'est l'évidence même. Encore nous faut-il les aider à s'en convaincre, en les informant ! Tout faire pour préserver et enrichir le patrimoine de l'Imprimerie nationale, et le mettre en valeur, ils le feront : - parce qu'ils ont reçu, ou déjà signé, ou vont recevoir, approuver, populariser, la pétition qui se trouve localisée sur ce site de l'association Graphê, association à laquelle la Convention typographique est adhérente et qu'elle soutient sans réserve ; - parce que, l'urgence d'agir étant venue, ils agiront strictement comme leurs prédécesseurs, rois de France pour l'Imprimerie royale, législateurs et consuls pour l'Imprimerie nationale, bonapartistes pour les deux protecteurs de l'Imprimerie impériale, républicains, royalistes, gaullistes, socialistes, communistes, centristes, catholiques, protestants ou maçons pour nos dirigeants de nos successives Républiques, l'auraient fait avant eux ; - parce qu'ils ne toléreraient pas que leurs descendants ou nos descendants le leur reprochent le moment venu. Depuis François, premier du nom, qui par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, voulut que l'imprimerie soit française et qu'au moins une imprimerie soit royale, nombre de dirigeants, décideurs, mécènes, et personnels de l'entreprise ont contribué à l'enrichissement et à la mise en valeur et au partage de l'accès au patrimoine de l'Imprimerie nationale. Devenue aujourd'hui groupe privé, l'entreprise s'en déleste ; l'ancien pouvoir tutélaire, faute d'en avoir pris toute l'immense étendue de la juste mesure, s'en trouve encombré. Mais puisque nous le voulons, pouvoirs publics et initiatives privées voudront ! Aidez la Convention typographique et tous les signataires à en convaincre, diffusez largement ce texte autour de vous. Just imagine the Eiffel tower had been hand-made! Not just as it is, but each bolt, each and every element adorned, chiselled, with care, craft, art! So what? Would just be another French monument. The Cabinet des poinçons (punches), and the French Imprimerie nationale library, are something really different. Not just another French landmark. It is your history, since the XVIth century, that is to disappear, buried, forgotten, maybe dispersed. Because it not only French writing, but Chinese, Arabic, Greek, Hebrew, etc., that are concerned : there are punches and fonts for nearly every written language known till the last century. And books in all writings and languages. But there is another way. And that why, we, the non for profit organization Convention typographique, and so many others organizations, and individuals, from so various countries, ask you to add your name to the petition (on-line, see above, or print it, or ask for a PDF in your own language or a language your understand, to be sent to you : Xerox it, spread the word around). La Convention typographique aux bons soins de (c/o) Jef Tombeur
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